Monuments de Paris : les véritables histoires secrètes

Musée du Louvre monuments de Paris
Paris était prédestinée à devenir la capitale de la France. Grâce à la Seine. Des fouilles dans le 15ème arrondissement de Paris ont permis de découvrir que ses berges étaient cultivées par des chasseurs cueilleurs entre 10 000 et 5000 avant notre ère. En – 300, les Parisii, des pêcheurs, se sont installés. Le paysage n’était alors composé que d’îles, telles que nos bien nommées île de la Cité et l’île Saint Louis. Ils vécurent dans cette ville nommée Lutèce, de Lutum en latin, la boue. Jusqu’à ce qu’un certain César n’envahisse la Gaule et ne rebaptise cette ville du nom de ses habitants : Civitas Parisiorum. Paris. En plus de ses 10 000 ans d’Histoire, vous pensez bien que Paris en abrite à travers ses monuments, des secrets et des dessous insolites.

Nous vous en partageons quelques-uns…

Le plus ancien monument de Paris : l’obélisque

obélisque paris place de la concorde

L’obélisque est le premier cadeau diplomatique érigé dans Paris et devenu monument historique. Il a été offert par le roi d’Égypte Méhémet Ali en 1830, sur les conseils de Champollion lui-même, pour remercier la France d’aider son pays à se moderniser.
Le monument vient directement du temple de Louxor et a été érigé sous Ramsès II.

Ce sont 4000 ans d’Histoire qui contemplent les Parisiens depuis la place de la Concorde.

Il aura fallu 6 ans pour rapatrier ce trésor de 23 mètres de haut et de 230 tonnes. Cela a constitué un énorme défi technique et malheureusement tellement compliqué que le deuxième obélisque offert n’a jamais pu être rapporté d’Égypte.
L’incroyable obélisque est le plus ancien monument de Paris et l’une des curiosités les plus visitées de la capitale.

La plus grosse arnaque aux monuments de Paris

Un arnaqueur a vendu la Tour Eiffel à un ferrailleur ! Voici la surprenante histoire dont la ville n’est pas fière.

Victor Lustig est l’escroc qui a monté cette étonnante histoire.

Dans les années 1920, alors âgé d’une trentaine d’années, Victor Lustig arrive des États-Unis avec l’argent qu’il a arnaqué notamment à Al Capone à qui il a vendu une fausse imprimante à billets de banque.
Débarquant dans notre Paris des années folles, il va très vite dépenser tout cet argent dans les nouveaux cabarets de Saint-Germain-des-Prés et du quartier latin.
Ainsi qu’à l’hôtel du Crillon, place de la Concorde, où il vit largement au-dessus de ses moyens.

Tour eifel vue en contre plongée

Sans le sou, il apprend que la ville de Paris peine à entretenir la Tour Eiffel et que la question de sa vente se pose réellement.
C’est cette découverte qui constitue le terreau de son arnaque.
Il invite 5 ferrailleurs à venir négocier au Crillon en toute confidentialité et met la main sur le plus faible d’entre eux. Ce dernier se déleste d’une somme importante pour devenir le ferrailleur qui aurait conclu cette faramineuse affaire.

Lustig s’enfuit avec l’argent. Personne n’entendra parler de cette anecdote croustillante car le ferrailleur, de honte, ne dénonça jamais ce larcin.

Pour en apprendre encore d’avantage sur la Tour Eiffel, vous pouvez aller vous rafraichir le temps d’un cocktail sur la terrasse éphémère de 330 m² qui s’y implante au premier étage.

 

Paris et ses fantômes : les Tuileries et le musée du Louvre

Les fantômes de Paris ont donné naissance à de véritables mythes, tellement enracinés qu’ils sont devenus pour certains la réalité historique.

 

Découvrez en plus sur tous les musées du 7ème arrondissement de Paris dans cet article.

 

Médor, le chien du Louvre

Pourquoi les français appellent toujours un chien qu’ils ne connaissent pas “Médor” ? Pour le savoir, il faut conter une sombre histoire qui se déroule à Paris : la révolution de 1830.

Le peuple s’insurge une fois de plus contre la monarchie faiblissante et c’est par un assaut sanglant au Louvre que la situation bascule en faveur des insurgés. Toutefois, de nombreux morts sont à déplorer. C’est le cas pour ces 2 jeunes cousins, Jacques-Léon et Louis-Alphonse Duhamel venus soutenir le mouvement, accompagnés de leur chien, Médor.

À la suite de cet événement des « Trois Glorieuses” qui leur a coûté la vie, leurs corps sont inhumés au pied de la colonnade du palais Royal. Pendant des jours et des nuits, Médor se tient dans le jardin du palais à hurler leur absence.

Le tout Paris s’émeut de cette situation d’autant que le chien refuse de se nourrir. De plus en plus de monde se retrouve au pied de la colonnade afin de voir l’animal, certains tentent même de l’enlever.

À chaque fois, Médor leur échappe et revient sur la tombe de ses maîtres. Il est finalement nourri par une dame du quartier.

Après quelque temps, plus personne ne s’intéresse à lui et on ne sait pas ce qu’il est advenu de lui.

Le fantôme de Jean l’écorcheur rôde aux Tuileries

Encore une anecdote méconnue à notre époque mais qui a fait frissonner le tout Paris jusqu’en 1871 et pendant 300 ans.
Une simple balade entre 1564 et 1871 pouvait se transformer en cauchemar, à cause des velléités de Catherine de Médicis, qui, comme chacun sait. tournaient régulièrement au meurtre.

La reine a des envies de palais royal aux Tuileries, mais elle ne peut pas démarrer son projet urbain sans “préempter” les commerces et les habitations du bord de Seine qui lui font barrage.

Jean, boucher du quartier, appelé aussi Jean l’écorcheur, refuse le marché et ne veut ni céder son abattoir ni partir.
La Médicis lui envoie alors son homme de main pour l’éliminer.

Au moment de mourir, Jean promet de revenir hanter les lieux et prédit à la reine qu’elle périra proche de Saint Germain.

Superstitieuse et on connaît ses raisons, Catherine déménage immédiatement à Blois, où elle mourra quand même…
Jean quant à lui apparut dans les jardins sous la forme d’un fantôme rouge de sang. En témoignent Marie-Antoinette, Napoléon 1er, Louis XVIII ainsi que d’autres têtes couronnées ou des badauds.

La capitale est surprenante, insolite, instructive

Chaque passage, chaque chapelle, chaque rue, chaque pont est une clé de compréhension de l’Histoire. Découvrir Paris par ses boutiques de luxe, et ses monuments, c’est faire une balade un peu cachée du grand public. Mais accessible à tous, grâce à l’ouvrage de Philippe Krief, Secrets de Paris.
Bonne visite.

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