On peut attribuer la présence à Paris du musée du Quai Branly à Jacques Chirac, ancien président français, ainsi qu’à Jacques Kerchache, grand collectionneur et marchand d’art. Une rencontre à l’Ile Maurice aura suffi aux deux hommes pour aboutir à l’ouverture du pavillon en 2006. La réalisation est confiée à l’architecte de génie Jean Nouvel. Il ne faut sans doute pas oublier les grands précurseurs, ceux qui voguaient à contre-courant à une époque où les arts premiers, encore appelés arts primitifs, étaient totalement exclus du scope artistique. Gauguin en tout premier lieu, qui a vécu en Polynésie et qui a toujours milité pour faire reconnaître les arts extra-européens. Et Picasso.

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Musée du quai Branly-Jacques Chirac : les fabuleux trésors

On voyage beaucoup et on s’ouvre aux civilisations séculaires et mystiques. Il est beaucoup question d’esprits, d’ancestralité mais aussi de contemporanéité.

La collection aux 10 000 instruments de musique

La musique tient une place unique au musée du quai Branly-Jacques Chirac. Une collection stupéfiante d’instruments de musique du monde entier trône dans une tour de verre de 23m de haut. Cet élément clé central conçu par Jean Nouvel est sa contribution accordée à la musique avec cette réserve d’instruments d’Océanie, d’Amérique du Sud, d’Asie. Un élément architectural qui donne toute sa valeur et sa dimension à une collection inégalée dans le monde.
Les objets si anciens et précieux ont pu être restaurés grâce au mécénat et aux dons des contributeurs.

Une œuvre d’art aborigène visible seulement depuis la Tour Eiffel

Encore une fois, Jean Nouvel a suscité la curiosité, la surprise. Les visiteurs du musée du quai Branly-Jacques Chirac pourront contempler sur la façade et les murs du musée des œuvres réalisées par des artistes possédant l’héritage millénaire de l‘art aborigène australien, en combinaison avec des créations d’artistes contemporains.

 

Mais la surprise réside dans la restitution visuelle de l‘œuvre peinte au pochoir sur le sol des 700m² de terrasse de la médiathèque, uniquement visible en montant à la Tour Eiffel. Si vous n’y montez pas, vous pourrez compenser en vous installant au restaurant et bar rooftop Les Ombres d’ Alain Ducasse avec vue époustouflante sur la dame de fer. On croirait la toucher du bout des doigts. Vous trouverez plus d’informations dans notre sélection des plus belles terrasses de Paris.

L’exposition permanente

Les objets exposés de manière quasi permanente sont issus des collections d’Afrique, des Amériques, d’Océanie, de la zone Pacifique et d’Asie. 3500 artefacts qui remontent parfois au néolithique : leur fragilité ne leur permet pas une durée d’exposition trop longue. C’est pourquoi elles sont renouvelées régulièrement. 

Les ateliers nomades

L’art se déplace dans Paris et dans toute l’Île-de-France et s’expose de manière inédite à travers des parcours dans la ville. Ce sont des sorties d’œuvres fragiles extrêmement rares mais qui permettent de faire connaître le musée du quai Branly-Jacques Chirac aux franciliens et de faire venir notamment les plus jeunes (18-30 ans), pour qui l’accès au muséum est totalement gratuit. 

La reproduction photo : posséder une reproduction de l’œuvre chez soi

Non seulement le musée quai Branly-Jacques Chirac permet de commander une photo de votre objet coup de cœur mais en plus il possède une collection photographique trans-océanique étoffée par de nombreuses acquisitions au fil des ans, qu’il est aussi possible de faire reproduire. Imaginez parer vos murs d’objets d’origine multi millénaires ou plus contemporains, dont l’histoire jaillit de la photo pour vous éblouir, vous et vos invités. Commandez auprès de l’agence photo RMN Grand Palais.

 

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La préservation des cultures passe par la préservation de l’environnement

C’est un musée engagé, vert et verdoyant avec des particularités uniques au monde:

 

  • Son mur végétal extérieur qui a été réalisé dès 2004 est le plus grand du monde : 1022 m², 22 x 47 m, 376 espèces végétales plantées. Il faut l’interpréter comme une « ode au vivant ».
  • Le jardin de 18000 m² en accès libre, juste face à la Seine, est une pierre précieuse qui abrite presque 200 arbres. L’été on célèbre la musique, les arts, avec des événements artistiques et culturels, des festivals. Le jardin s’engouffre sous le musée par une ingéniosité que l’on doit, encore une fois, à Jean Nouvel. C’est d’ailleurs cette idée qui lui aura permis de remporter le magnifique chantier : l’élévation sur pilotis du musée du quai Branly-Jacques Chirac. En libérant l’espace au sol, cela a permis de développer des espèces qui poussent sans lumière et quasiment sans eau. C’est cette vision minimaliste et purement agro-écologique que voulait nous proposer Gilles Clément, le paysagiste du jardin.
  • L’économie circulaire : des partenariats ambitieux permettent de réemployer du matériel coûteux comme les matériaux de conservation et de restauration. Une logistique est adaptée pour réutiliser les caisses de transport et les socles des œuvres. 

 

Mécénat et donation au musée du quai Branly-Jacques Chirac

De nombreux et généreux donateurs fournissent au musée des œuvres, individuellement ou au travers de la société des amis du musée quai Branly-Jacques Chirac. Cette société s’est développée en 2 cercles : le Cercle Lévi-Strauss et le Cercle pour la photographie. Faire partie des cercles confère des contreparties culturelles incommensurables si on est un amoureux de l’art : entrée évidemment gratuite avec visite privative accompagné des conservateurs. Mais surtout un accès privilégié à la salle de recherche et au cabinet des fonds précieux.

Le dernier privilège, mais non des moindres du musée du quai Branly-Jacques Chirac, est d’avoir l’opportunité de fréquenter assidûment le 7e arrondissement de Paris.